Georges Tual est né le 25 juillet 1901 à Sainte-Gauburge (Orne).
Il contracte le 5 aôut 1919 un engagement dans les
équipages de la
flotte, il y
passera 3 ans et 2 jours. Il
effectuera 2 séjours
embarqués :
du 24 octobre 1919
au
1er avril 1920 puis du
28 avril 1920 au 7
aôut 1922.
Il se marie le 25 avril 1921 à l'Aigle (61) avec
mademoiselle
Annette Rambourg. Ils auront 3 filles,
Pierrette, Ginette
et
Lucette (ma grand-mère).
Il quitte la marine en 1922 avec le grade de
quartier-maître.
Le 25 juin 1926, il est admis en gendarmerie. Promu
Maréchal-des-Logis Chef le 16 août 1935, il est
nommé
à la brigade de la Ferté-Bernard.
Il participe aux combats lors de l'invasion
allemande.
Son courage et son abnégation lors
d'actions de
reconnaissance lui valent d'être félicité.
Il s'engage résolument dans la voie de la résistance
et
dès avril 1941, il entre en contact avec Camille
Delétang,
lui même recruté par Edourd Paysant pour
former des
groupes O.C.M. dans la Sarthe.
Promu adjudant le 10 avril 1941, il est nommé le
1er
septembre 1941 à la tête de la brigade de
Sées ( 4ème
légion de gendarmerie départementale,
compagnie de
gendarmerie de l'Orne, section
d'Alençon).
C'est tout naturellement qu'il se place sous les
ordres
d'Edourd Paysant qui le charge quelques mois
plus
tard
de diriger l'équipe de sécurité qui doit assurer
la
protection
des terrains de parachutage du secteur. Il
agit
avec le Maréchal-des-logis Chef Daniel, le Gendarme Bouyer et
le Gendarme Collet .
Outre cette activité, les 4 gendarmes participent aux
camouflages des réfractaires, à l'établissement de fausses
cartes d'identité, aux renseignements sur les mouvements de
troupes ennemies et à la protection de familles juives.
Le dimanche 4 juillet 1943 une forteresse volante s'écrase sur
la
commune de Belfonds, au lieu-dit "Le Verger". Les soldats
allemands cantonnés à Sées accourent, mais malgré des
fouilles
poussées durant tout l'après-midi, les aviateurs restent
introuvables.
Chose étrange, aucun parachute n'est retrouvé. La
répression va être
terrible. 17 résistants vont être interpellés entre
le 7 juillet et le 22
août 1943.
Le 8 août 1943, bien que nommé depuis le 16 juillet 1943 commandant
de la brigade de la Ferté-Bernard, l'adjudant Tual est convoqué à
Alençon
par la Gestapo sur dénionciation, puis transféré et interné à
Rouen le 14 août 1943.
Il est arrêté avec le Maréchal-des-Logis Chef
Jean Daniel et les
gendarmes Berthy Bouyer et
Francis Collet. Ils vont
être interrogés,
torturés puis Georges Tual sera
envoyé au
camp de Compiègne le 18 janvier 1944
avant d'être déporté en Allemagne au
camp de
Buchenwald (matricule
44.400) le 27 janvier
1944.
Toujours cadre d'active,
l'adjudant Tual est
promu adjudant-chef
le 10 février 1945. Georges Tual
est déporté au
camp de Dora
du 19 février
1944 au 3 avril 1945 . Délivré au camp de Bergen Belsen
le 15 avril 1945, il est rapatrié 5 jours plus tard où
il retrouve
sa
famille le
1er mai
1945 sur
la terre de France.
Ses trois compagnons d'infortune ne surviveront
pas à l'horreur des camps de concentration nazis.
Après 6 mois de convalescence, il retrouve en novembre 1945
son poste à la tête de la brigade de la Ferté-Bernard.
Il est nommé le 1er février 1948 adjoint au commandant de
section de Mamers (3ème légion bis, compagnie de la Sarthe,
section de Mamers).
Muté à sa demande le 16 janvier 1951 à l'état-major de la
compagnie
de la Sarthe au Mans il prend la tête de la brigade
du fichier (FARC).
Il est rayé des contrôles le 25 juillet 1956, atteint par la
limite d'âge et se retire
19, rue du Puit de la Chaîne au Mans
(Sarthe).
Il y décède le 17 mars 1973, et est enterré dans le caveau
familal à l'Aigle (Orne). |